« Nous demandons aux autorités compétentes son extradition vers le Zimbabwe pour qu’il puisse être jugé pour les infractions qu’il a commises », a déclaré Oppah Muchinguri, ministre de l’Environnement, vendredi 31 juillet.
Lorsque le scandale a éclaté il y a quelques jours, « il était trop tard pour appréhender le braconnier étranger parce qu’il s’était déjà évaporé vers son pays d’origine », a-t-elle commenté.
« Cette affaire de braconnage a été bien organisée et bien financée »
Deux Zimbabwéens qui ont organisé l’expédition se retrouvent devant la justice. Le tribunal de Hwange a engagé des poursuites contre l’opérateur de safari de grande chasse Theo Bronkhorst. Il a été inculpé pour ne « pas avoir empêché une chasse illégale » et remis en liberté surveillée avant le début du procès le 5 août. Honest Ndlovu, le propriétaire de la ferme où le lion a été chassé après avoir été attiré hors de la réserve, devrait être accusé la semaine prochaine.
« Les investigations menées jusqu’à présent montrent que toute cette affaire de braconnage a été bien organisée et bien financée, pour être sûr que ça marche », a affirmé la ministre de l’Environnement, accusant le chasseur américain Walter Palmer et ses interlocuteurs locaux de s’être « tous livrés au braconnage du lion ».
Cecil, la vedette du parc
Le lion Cecil, âgé de 13 ans, était la vedette du parc en raison de sa crinière noire peu commune. L’animal faisait l’objet d’une recherche scientifique de l’université britannique d’Oxford sur la longévité des lions. L’animal était même équipé d’un collier émetteur.
Le chasseur américain a été lynché sur les réseaux sociaux par les militants de la cause animale. Dans un communiqué publié mardi 28 juillet, il a exprimé ses regrets.
Selon l’ONG zimbabwéenne Conservation Task Force, le lion aurait été appâté à l’extérieur de la réserve de Hwange avec une carcasse d’animal mort accrochée à un véhicule. Le lion a ensuite été chassé, blessé d’une flèche et finalement abattu après une traque de 40 heures.