Joseph Titi Gnanhoua, directeur de publication du journal Aujourd’hui, proche de l’ex-président Laurent Gbagbo, comparaît ce vendredi devant un juge, pour s’expliquer sur un article au sujet du président ivoirien Alassane Ouattara, publié en première page de son quotidien, le 21 juillet dernier. Le journaliste a été jeté derrière les barreaux, mercredi 29 juillet, pour « outrage au chef de l’État ».
RSF réclame sa libération
Au lendemain de son arrestation, RSF a demandé sa libération, après avoir appris « avec surprise et consternation [son] placement en détention préventive à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan ».
#Côte d’Ivoire - Un directeur de publication en prison http://t.co/rIYSBXCXmO
— RSF (@RSF_inter) July 30, 2015
L’ONG demande « aux autorités ivoiriennes de respecter leurs propres lois et de libérer immédiatement Joseph Gnanhoua Titi », ajoutant que « les délits de presse sont dépénalisés en Côte d’Ivoire » et qu’un « journaliste n’a donc pas à être jeté en prison quels que soient les propos de ses articles ».
Le président Ouattara est le grand favori de l’élection présidentielle d’octobre, un scrutin crucial pour la stabilisation du pays.