« Mieux vaut prendre le temps d’organiser correctement une élection ». Joint par Jeune Afrique au lendemain de l’annonce par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) du report de l’élection des gouverneurs en RDC , Lusanga Shamandevu, porte-parole de la Majorité présidentielle (MP) a estimé que « la Ceni est une institution indépendante » et que « c’est dans ses attributions de repousser un scrutin si elle a des raisons de le faire ».
Dans ce nouveau réaménagement du calendrier électoral, la Ceni fixe jusqu’au 21 août la date de la clôture du dépôt des candidatures, initialement prévue au 28 juillet. Son porte-parole, Jean-Pierre Kalamba, a justifié ce prolongement de l’échéance par des « difficultés logistiques ». Certains candidats au mandat de gouverneur ou de vice-gouverneur n’auraient pas pu déposer leurs candidatures dans les délais.
« Glissement » ou « procès d’intention » ?
Le lancement de la campagne électorale qui devait commencer le 27 août a pour sa part été reporté au 2 octobre, cinq jours avant la date du scrutin.
« Si la Ceni ne parvient pas à respecter son propre calendrier, la voie est grandement ouverte pour le ‘glissement’ [entendez le report au-delà des délais constitutionnels du scrutin présidentiel prévu en novembre 2016, ndrl] », s’inquiète un opposant dont le parti prend pourtant part au « gouvernement de cohésion nationale » en RDC. « Un procès d’intention », rétorque Lusanga Shamandevu.