Les producteurs ne sont plus les seuls à grogner contre le coton génétiquement modifié de Monsanto. L’interprofession, qui regroupe notamment la Société burkinabè des fibres textiles (Sofitex), leader public du secteur, Faso Coton (détenu par IPS) et la Société cotonnière du Gourma (Socoma, filiale du groupe français Geocoton), a décidé d’arrêter, progressivement et d’ici à trois ans, l’utilisation des semences OGM de la firme américaine, a appris Jeune Afrique.
En cause : les rendements, moins élevés que ce qui était annoncé dans le contrat, et la qualité de la fibre de coton, qui n’est pas au rendez-vous. En plus de dénoncer leur contrat avec Monsanto, les acteurs sont en train d’évaluer le montant des indemnités qu’ils vont lui réclamer, en fonction des pertes liées à la culture du coton transgénique depuis 2008.
Lire aussi :
De Paris à Ouagadougou et Rio, mobilisation de milliers de manifestants contre Monsanto
Jean-Paul Sawadogo : « Sur les OGM, notre bilan est très positif »
OGM : quels sont les pays africains les plus avancés ?