Le nouvel arrêté ministériel publié le 13 mai au Journal officiel de l’Algérie introduit deux changements majeurs demandés par des concessionnaires automobiles qui dénonçaient depuis sa mise à jour en mars dernier : « un cahier des charges trop exigeant », une « application précipitée » et le « risque de gonfler considérablement le coût des véhicules importés ».
La première modification allège les dispositions liées aux équipements de sécurité rendus obligatoires dans le nouveau cahier des charges. « Les points concernant le contrôle électronique de stabilité (ESC, ESB) et les deux airbags latéraux […] sont supprimés » mentionne le nouvel arrêté.
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L’autre modification concerne « les véhicules automobiles dont les opérations d’importation ont fait l’objet d’une domiciliation bancaire avant le 15 avril » qui échappent finalement aux nouvelles dispositions.
Dans une note du 23 avril, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, avait critiqué les « domiciliations bancaires d’importation […] sans rapport avec la moyenne enregistrée pour la même période en 2014 », suite à l’annonce du nouveau cahier des charges. Les banques avaient alors reçu comme consigne de geler les lettres de crédit des concessionnaires entraînant l’interruption brutale des importations de véhicules depuis fin mars.
Avec cette marche arrière, le gouvernement met fin à une situation devenue explosive, avec des dizaines de milliers de voitures bloquées dans les ports d’Algérie et qui a même nécessité l’intervention des chancelleries étrangères inquiètes de l’impact des nouvelles restrictions sur l’importation de véhicules produits dans leurs pays.
En 2014, 439 637 véhicules ont été importés en Algérie, soit 20,6 % de moins qu’en 2013.
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