"Le paraphe de ce document et la signature de l’accord définitif sont et demeurent des actes juridiquement distincts", a indiqué Bilal Ag Chérif, responsable de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA, rébellion), dans une déclaration lue en son nom.
M. Ag Chérif, qui a paraphé le document en présence de la médiation internationale, a réaffirmé que l’accord ne serait pas signé par la CMA à Bamako vendredi. De fait, de nouvelles négociations seront ouvertes dans les prochains jours pour parvenir à une résolution de la crise au nord-Mali.
"Un engagement a été pris par la médiation, pour qu’après le paraphe il y ait des discussions sur nos demandes", portant sur des aspects politiques et sécuritaires, a indiqué Sidi Brahim Oud Sidat, membre de la CMA. "Dès que ces demandes seront satisfaites, nous signerons l’accord", a-t-il ajouté.
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Incertitudes sur la tenue de la cérémonie de Bamako
La CMA avait indiqué dans un communiqué qu’elle ne serait pas présente le 15 mai à Bamako pour la cérémonie officielle de signature de l’accord. Le document avait été paraphé à Alger le 1er mars par le camp gouvernemental mais pas par la rébellion qui, après avoir "consulté sa base", avait indiqué ne pas pouvoir l’avaliser en l’état.
Le texte prévoit la création d’Assemblées régionales mais, comme le souhaitait Bamako, ni autonomie ni fédéralisme. La CMA réclame la "reconnaissance officielle de l’Azawad comme une entité" gérée par une assemblée interrégionale, et un quota de "80% de ressortissants de l’Azawad" dans les forces de sécurité.
Une source au sein de la médiation internationale avait indiqué mercredi que l’accord, dont la signature officielle a été annoncée pour vendredi à Bamako en présence d’une dizaine de chefs d’Etat et de gouvernement, serait probablement signé par deux des cinq groupes de la CMA seulement.
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(Avec AFP)