Dimanche 3 mai, la cour constitutionnelle a confirmé la victoire du parti du président béninois à l’issu des élections législatives du 26 avril dernier. Avec 33 sièges sur 83, le FCBE n’a cependant pas obtenu la majorité absolue espérée.
Les deux principaux partis d’opposition, l’Union fait la force (UN) et le Parti du renouveau démocratique (PRD) ont obtenu respectivement 13 et 10 sièges dans l’hémicycle. Pour peser à l’Assemblée nationale, l’opposition béninoise, éclatée et peu structurée de l’avis des experts, va devoir réaliser des alliances.
Les résultats partiels de la commission électorale, rendus publics vendredi, donnaient déjà le FCBE vainqueur, mais avec 32 sièges au lieu de 33 – et attribuait 15 sièges au lieu de 13 à l’UN.
"Candidat à rien"
La campagne électorale a été marquée par un débat houleux sur une possible modification de la Constitution qui permettrait à Boni Yayi de briguer un nouveau mandat.
L’opposition accuse le chef de l’État de vouloir supprimer la limitation des mandats présidentiels et se représenter pour la troisième fois en 2016. Elle refuse donc qu’il touche à la loi fondamentale.
Après avoir voté dimanche, M. Boni Yayi a assuré à la presse ne plus être "candidat à rien" dans le futur. Mais ses adversaires restent persuadés du contraire…
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(Avec AFP)