"L’enquête française sur les accusations de viols d’enfants portées contre des soldats français en Centrafrique va être confiée à des juges d’instruction", indique le 7 mai un communiqué du procureur de la République de Paris.
La veille, le gouvernement centrafricain a annoncé son intention de poursuivre les militaires soupçonnés de viol d’enfants à Bangui. "Des poursuites vont être engagées (…) c’est quand même des actes très graves (…) J’insiste sur le fait qu’il ne faut pas d’amalgame, ce n’est pas Sangaris, ce n’est pas la France. C’est des individus, c’est des militaires et c’est contre ceux-là que nous nous insurgeons", a déclaré Aristide Sokambi, le ministre de la justice.
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Quatorze militaires français sont soupçonnés, dont trois identifiés par les témoignages de six enfants de 9 à 13 ans recueillis dans une note de l’ONU en 2014. Après avoir été saisi par le ministère de la Défense, le parquet a ouvert une première enquête préliminaire fin juillet 2014. Aucun enfant ni militaire mis en cause n’a été entendu dans le cadre de cette enquête.
"Si quelqu’un a sali le drapeau, parce que c’est de cela qu’il s’agit, il faut qu’il le dise dès à présent, car cela revient à trahir ses camarades, l’image de la France et la mission des armées", a déclaré dimanche le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian. Ce dernier a évoqué une "enquête complexe", en soulignant que "depuis les faits allégués, la plupart des soldats ont quitté ce théâtre d’opérations"
(Avec AFP)