Comme en RDC voisine avant lui lors des manifestations du 19 janvier, le Burundi a suspendu, le mardi 28 avril, l’accès à certains réseaux sociaux sur mobile. Une décision qui intervient au troisième jour des heurts entre policiers et manifestants opposés à un éventuel troisième mandat du président Pierre Nkurunziza, désigné candidat à la présidentielle de juin 2015 par son parti, le Congrès national pour la défense de la démocratie-Forces de défense de la démocratie (CNDD-FDD).
Twitter, Facebook, WhatsApp notamment sont désormais inaccessibles via les réseaux de téléphonie mobile 3G, mais restent, pour l’instant, accessibles sur l’internet fixe.
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"Suspension totale"
Un cadre d’une entreprise de télécoms a confirmé que l’Agence de régulation et de contrôle des télécoms (ARCT), régulateur burundais du secteur, avait adressé une lettre aux opérateurs, assortie d’une liste de sites à suspendre.
"L’ARCT nous a écrit hier [mardi 28 avril] pour demander la suspension momentanée de plusieurs réseaux sociaux, notamment Whatsapp, Twitter, Facebook, Tango mais pas internet", a déclaré cette source. "Cette procédure de suspension a été progressive au cours de la journée et devrait être totalement effective mercredi matin", a-t-elle ajouté.
L’ARCT n’a apparemment pas donné de motif à cette suspension.
(Avec AFP)