Le site devait initialement abriter le deuxième terminal à conteneurs du port d’Abidjan, mais le projet a fait long feu. Selon nos sources, Cevital propose aux autorités ivoiriennes de réaliser sur l’île, en vingt-quatre mois, un gigantesque complexe agro-industriel d’un coût de 1 milliard de dollars (environ 931 millions d’euros) pour approvisionner à la fois la Côte d’Ivoire, la sous-région et le Brésil.
Un volume de 10 millions de tonnes de marchandises (en importation et en exportation) pourrait être traité annuellement sur cette plateforme – qui devrait comprendre un port agro-industriel, des infrastructures logistiques et des unités de transformation de matières agricoles, le tout sur une superficie de 350 ha. Le premier groupe privé algérien prévoit par ailleurs la construction d’une centrale électrique sur le site pour assurer son indépendance énergétique.
Issad Rebrab s’est déjà entretenu plusieurs fois avec le président ivoirien, Alassane Ouattara, au sujet de ses intentions d’investir dans le pays. Adam Iskounen, le directeur général de Cevital, qui porte le projet, s’appuie sur son partenaire local Hamed Koffi Zarour, patron de la Compagnie internationale pour le commerce et l’agro-industrie (Cica). Ce dernier, bon connaisseur de l’agrobusiness, a par le passé aidé l’américain Cargill à s’implanter en Côte d’Ivoire.
Lire aussi :
Le puzzle mondial d’Issad Rebrab
L’Algérien Issad Rebrab nommé CEO africain de l’année
Issad Rebrab : l’Afrique, Cevital et moi