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Elle est la première femme wali au Maroc. Sa nomination, en janvier 2014, a tellement secoué une administration territoriale jusque-là dominée par les hommes qu’un colonel a refusé de lui serrer la main, arguant de ses "convictions religieuses". Le haut gradé a été mis à pied, mais Zineb El Adaoui, 54 ans, continue de faire face au machisme ambiant.
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Ainsi, lors d’une réunion avec le conseil de la ville de Kenitra, un mois après sa nomination, un élu du Parti de la justice et du développement (PJD, islamiste) l’a apostrophée : "Nous espérons que votre programme ne se résumera pas à des rêves !" "Je ne suis pas là pour rêver, mais pour réaliser mon programme", lui a-t-elle calmement répondu, pleine du sang-froid propre aux magistrats.
En 1984, Zineb El Adaoui a été la première femme nommée juge à la Cour des comptes. Experte des sujets de bonne gouvernance, elle est réputée intransigeante mais juste. En septembre 2014, poursuivant en justice son employée de maison pour vol d’objets domestiques, elle lui avait désigné un avocat pour lui garantir un procès équitable.
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