En septembre, lorsqu’il cédera son fauteuil à la fin de son second mandat, Donald Kaberuka, 63 ans, rentrera-t-il au Rwanda où, avant son élection à la tête de la BAD, il occupait le poste de ministre des Finances et de la Planification économique ? La question taraude la sphère économique panafricaine depuis quelque temps. « L’une des conditions qu’a posées le président rwandais Paul Kagamé en laissant l’un de ses proches collaborateurs aller travailler à l’international, c’est que celui-ci revienne ensuite mettre cette expérience au service du pays », affirme l’ancien dirigeant d’une organisation internationale.
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Cela a par exemple été le cas pour Valentine Rugwabiza, l’ancienne directrice générale adjointe de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). En 2013, une fois son mandat achevé, elle est rentrée prendre la tête du Rwanda Development Board (RDB), structure au coeur de la stratégie de développement du pays, avant d’être nommée récemment ministre de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC).
Futur patron d’une autre grande institution internationale ? Influent conseiller du président rwandais ? Les avis divergent sur l’avenir de Donald Kaberuka. À moins que l’économiste formé à Glasgow, au Royaume-Uni, ne décide de se lancer dans un grand projet, comme l’électrification de l’Afrique, actuellement porté par l’ex-président du Parti radical français Jean-Louis Borloo. Les deux hommes se sont rencontrés dernièrement à Abidjan. Mais lorsqu’on lui pose la question, Donald Kaberuka botte en touche.
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