Le raffineur marocain Samir (Société anonyme marocaine de l’industrie du raffinage) a réalisé en 2014 un résultat net négatif de 3,42 milliards de dirhams (environ 349,7 millions de dollars) contre un bénéfice net de 320 millions de dirhams en 2013 [PDF].
Une perte record qui s’explique en partie par la « dévalorisation significative de ses actifs détenus en stock » due à la chute des prix du pétrole et qui a contribué à hauteur de 3,029 milliards de dirhams aux pertes du groupe marocain. Elle tient aussi à un recul marqué du volume de vente (-5 %) en raison de la « baisse significative de la demande en fuel industriel destiné à la production d’électricité ». Le groupe marocain explique le repli des exportations en 2014 (-12 %) à « une amélioration des parts de marché locales ». En 2014, le raffineur a enregistré un chiffre d’affaires de 44,04 milliards de dirhams, en recul de plus de 10 % par rapport aux 49,1 milliards de dirhams enregistrés un an plus tôt.
Économies
Samir, qui avait émis début décembre un avertissement sur résultats (profit-warning) pour l’année 2014, a perdu environ 26,14 % de sa valeur à la Bourse de Casablanca depuis le début de l’année. Le titre, qui a cédé 10 % durant la seule journée du 24 mars, s’échangeait à 180 dirhams à l’ouverture ce matin.
Malgré les résultats décevant enregistrés en 2014, le raffineur marocain se veut optimiste pour cette année et entend « profiter de l’amélioration des marges de raffinage constatée sur les marchés internationaux au cours des derniers mois » et miser sur le « déploiement d’un plan de synergies opérationnelles et financières entre la SAMIR et ses filiales qui devrait permettre à la Société d’économiser 500 millions de dirhams par an sur les 5 prochaines années ». Une urgence, lorsqu’on sait que le taux d’endettement était supérieur à 400 % à la fin de l’année 2013 [PDF].
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