Lors de son cycle, Ebola pénètre dans une cellule et s’agrippe à de petits éléments internes appelés endosomes pour se déplacer et, au final, se répliquer. Dans leur étude scientifique, les chercheurs ont pour la première fois démontré que le virus s’ancrait aux endosomes via certaines parties de surface : les canaux à deux domaines (two-pores channel ou TPC).
Plants de Stephania Tetrandra. © DR
Et c’est là qu’entre en scène la tetrandrine. Testée sur des souris, cet alcaloïde issu d’une plante (Stephania tetrandra) utilisée en médecine traditionnelle chinoise se révèle capable de bloquer ces canaux particuliers, privant ainsi le virus de réplication et sauvant 50 % des rongeurs infectés. En plus de propriétés puissantes à faible dose, le médicament potentiel n’a que peu d’effets secondaires.
Ces premiers résultats donnent de l’espoir dans la lutte contre la maladie qui, selon le dernier compte-rendu de l’OMS, a fait depuis un an près de 9 177 victimes sur 23 000 cas recensés en Guinée, au Liberia et au Sierra Leone. Prochaine étape : tester la sécurité et l’efficacité de la molécule sur des primates non humains infectés par Ebola.
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>> Pour aller plus loin : Lire la publication scientifique parue dans Science (en anglais)