Début février, dans une interview accordée à Jeune Afrique (n° 2823), le président Michel Kafando avait annoncé que Gilbert Diendéré, bras droit de l’ex-président Blaise Compaoré pendant plus de trente ans, pourrait prochainement se voir confier de hautes fonctions dans le régime de transition.
Selon plusieurs sources concordantes, le patron historique du régiment de sécurité présidentielle (RSP) pourrait en effet prochainement diriger la lutte contre le terrorisme au Burkina Faso. "Ce serait du gâchis de ne pas profiter de ses compétences et de ses contacts, notamment avec les militaires français, dont il reste un interlocuteur privilégié", explique ainsi un militaire de haut rang.
Le RSP, future unité anti-terroriste ?
Lundi dernier, dans une interview à nos confrères de RFI, Michel Kafando a de nouveau évoqué cette probable reconversion du RSP, affirmant qu’il était "possible" que la garde présidentielle soit réaffecté à la lutte antiterroriste et qu’elle intègre la force multinationale contre Boko Haram.
Signe de son intérêt pour l’antiterrorisme, Gilbert Diendéré s’est envolé le 15 février pour N’Djamena, où il a participé durant quelques jours à l’exercice militaire américain Flintlok, dont l’objectif est d’entraîner les armées africaines à la lutte contre le terrorisme transfrontalier.
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