L’avancée de Boko Haram au Nigeria et la présence des mouvements jihadistes au Mali ont incité l’État ivoirien à revoir son dispositif légal contre les actes terroristes.
Le 18 février, le président, Alassane Ouattara, a signé en Conseil des ministres un projet de loi réprimant toutes les actions liées au terrorisme, ainsi que l’apologie du terrorisme.
"Ces mesures ont été prises pour tenir compte de l’environnement international", a expliqué Bruno Koné, le porte-parole du gouvernement ivoirien, avant de préciser : "Mais, si la menace existe, il n y a aucune inquiétude immédiate qui pèse sur le territoire ivoirien."
Peines de prison et amendes
Le nouveau dispositif ivoirien devrait sanctionner les actions terroristes, la collusion avec des opérations terroristes ou l’affiliation à des associations terroristes, de peines de prison allant de 5 à 20 ans de réclusion, ainsi que d’amendes pécuniaires estimées entre 5 et 20 millions de F CFA (7000 et 30 000 euros).
L’activisme des mouvements terroristes comme le Mujao, Aqmi ou Boko Haram dans la sous-région ouest-africaine – et leur répression – fait craindre un éventuel repli dans le territoire ivoirien, en raison de la porosité des frontières.
Le projet de loi devra d’abord être adopté par les députés lors de la prochaine session parlementaire, prévue au mois d’avril prochain, avant d’entrer en vigueur.
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