Une dizaine de responsables politiques centrafricains se sont réunis le 27 février à Rome à l’invitation de la célèbre communauté catholique Sant’Egidio dans l’optique du forum de Bangui (initialement prévu en février, celui-ci devrait finalement se tenir fin mars-début avril). À l’issue d’une journée de pourparlers, les participants ont signé un document intitulé "Appel de Rome au peuple centrafricain et à la communauté internationale".
Le document a été paragraphé par les anciens Premier ministres Enoch Derant Lakoué, Anicet-Georges Dologuélé, Martin Ziguélé et Nicolas Tiangaye, la vice-présidente du Conseil national de transition (CNT), Léa Koyassoum Doumta, ainsi que Béatrice Epaye, ex-ministre du Commerce de François Bozizé et chargée de diriger le comité préparatoire du forum de Bangui. Désiré Kolingba, président du Rassemblement démocratique centrafricain (RDC) fondé par son père, l’ancien président André Kolingba, le professeur Gaston Nguérékata, candidat à la prochaine présidentielle, et Karim Meckassoua, ancien ministre de François Bozizé et proche de Denis Sassou Nguesso, ont fait de même.
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Appel de Rome au peuple centrafricain et à la communautè internationale
Dans le texte, les signataires s’engagent notamment à "s’impliquer activement pour la réussite du forum de Bangui" et à "respecter les résultats de l’élection présidentielle". Ils appellent la communauté internationale à "aider le gouvernement centrafricain à assurer la sécurité et l’ordre public dans le pays tout au long du processus électoral" et à "fournir à l’Autorité nationales des élections les ressources nécessaires pour accomplir sa mission".
Malgré la présence dans la capitale italienne de Béatrice Epaye, les autorités centrafricaines considèrent la rencontre de Rome comme une "initiative personnelle". En effet, la célèbre communauté catholique n’a pas été mandatée par Bangui pour préparer le forum de Bangui. Spécialiste des crises africaines, Sant’Egidio a bien proposé ses services, mais sans succès.
Craignant que son caractère "confessionnel" ne pose problème, Catherine Samba-Panza a préféré faire appel à une autre ONG spécialisée : le Centre for Humanitarian Dialogue (HD Centre), dont le siège est à Genève.
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Par Vincent DUHEM