La dépêche de l’Agence France-Presse du 12 octobre annonçant qu’Ibrahim Ag Bahanga se serait exilé en Libye avec sa famille a déclenché le courroux du chef rebelle touareg du Nord-Mali. Un communiqué de son porte-parole à Paris, Hama Ag Sid Ahmed, confirme la présence de Bahanga dans la région de Tripoli, mais dément l’idée d’exil durable. Le chef de l’Alliance touarègue Nord-Mali pour le changement a choisi de prendre ses distances vis-à-vis du médiateur algérien pour privilégier l’implication de la Libye dans les négociations avec Bamako. Bahanga reprocherait à l’ambassadeur algérien Abdelkrim Gheraïb de ne pas faire assez pression sur le régime du président Amadou Toumani Touré pour la mise en uvre des accords de paix. Par ailleurs, Bahanga affirme, sans le nommer, que le député Ahmed Ag Bibi, jusque-là porte-parole de l’Alliance, ne le représente pas et que son mouvement ne se sentira nullement engagé par un document portant la signature de celui-ci. Le contenu de ce communiqué confirme le malaise perçu lors du dernier round de négociations avec le gouvernement malien à Alger, le 29 août dernier. Au cours de cette rencontre boudée par Bahanga, la rébellion était d’ailleurs représentée par Ag Bibi. Cette saute d’humeur du chef rebelle confirme le jeu trouble de la Libye dans ce dossier, le régime de Kadhafi n’ayant jamais digéré d’avoir été écarté de la médiation au profit d’Alger.
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