Quel rôle a joué la France dans le kidnapping de trois opposants tchadiens par la garde présidentielle, le 3 février au soir à N’Djamena ? Trente-six heures après leur disparition, l’ambassadeur de France au Tchad, Bruno Foucher, déclarait devant une dizaine de journalistes français : « On ne peut pas confirmer ces arrestations. On se renseigne. Mais je sais qu’il y a eu collusion entre des opposants politiques et les rebelles. » Selon de bonnes sources, le président Déby Itno aurait décidé de faire arrêter Lol Mahamat Choua, Ngarledjy Yorongar et Ibni Oumar Mahamat Saleh à la suite d’une information émanant, entre autres, des services d’écoute de l’armée française. Par ailleurs, joint au téléphone par Jeune Afrique Mahamat Nouri, président de l’Union des forces pour la démocratie et le développement (UFDD) et chef de file de la coalition rebelle, assure que le dernier contact qu’il a eu avec les trois opposants remonte à octobre de l’année dernière, lors des négociations de Syrte en Libye. Il réfute toute collusion avec ces personnalités, en expliquant qu’elles désapprouvent la lutte armée.
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