La montée en puissance de l’aéroport d’Enfidha est prévue en quatre phases, pour un coût total de 400 millions d’euros. Les 295 millions d’euros de la première étape ont été financés à 30 % par le turc TAV Airports Holding Company et à 70 % par des banques. En février, la filiale locale du groupe, TAV Tunisie, a cédé 18 % de son capital pour 39,6 millions d’euros à un fonds de la Banque africaine de développement, le Pan African Infrastructure Development Fund (PAIDF).
Les Turcs assurent qu’un trafic de 7 millions de passagers par an est nécessaire pour amortir l’aéroport. Situé à 100 km de Tunis et de Sfax, Enfidha projette de desservir l’Europe, l’Afrique et le Moyen-Orient. La réalisation, à quelques kilomètres, de la zone touristique de Hergla, l’ouverture du ciel tunisien prévue en 2011, et un projet de port en eau profonde à proximité, sont les atouts que veulent faire valoir les Turcs. Séduit, Nouvelair envisage de transférer son activité à Enfidha en 2012. De son côté, TAV Airports Holding Company a en ligne de mire la réalisation d’un second terminal en 2018, avec l’objectif ambitieux d’atteindre les 22 millions de passagers en 2047.