Le sort des agresseurs de Brahim Déby reste en suspens. Mardi, le parquet général de Versailles a décidé de faire appel du verdict rendu par la Cour d’assises des Hauts-de-Seine à l’encontre de cinq hommes accusés d’avoir pris part à l’agression mortelle du fils du président tchadien en juillet 2007.
Peines trop légères ?
La Cour d’assises des Hauts-de-Seine avait condamné quatre des cinq accusés à des peines allant de 5 à 13 ans de réclusion. L’avocat général avait requis des peines de 10 à 20 ans d’emprisonnement à leur encontre. La cour avait également acquitté un cinquième homme, soupçonné d’être l’un des agresseurs.
Sur les cinq individus accusés d’avoir pris part à cette agression mortelle, seuls deux avaient reconnu les faits. Quatre comparaissaient pour « vol avec violence ayant entraîné la mort sans intention de la donner », le cinquième pour « complicité » de ces faits.
Rappel des faits
Le 2 juillet 2007, Brahim Deby, 27 ans, est découvert agonisant dans le parking de son immeuble de Courbevoie (Hauts-de-Seine), après avoir été attaqué au pistolet à impulsions électriques Taser par quatre faux policiers. Son corps était couvert de poudre d’extincteur.
Ivre et drogué après une soirée passée en boîte de nuit, le fils du président tchadien Idriss Deby Itno avait succombé à une détresse respiratoire. Son appartement avait été soigneusement fouillé par ses assaillants qui lui avaient notamment dérobé 50 000 euros.
Le passé de la victime, ses fréquentations douteuses et son statut de fils de chef d’État avait, pendant un temps, laissé penser à un crime politique. Mais l’avocat de la famille Déby Itno, avait affirmé que le vol était le principal mobile du meurtre. (Avec AFP)