John Fru Ndi
67 ans, président du Social Democratic Front (SDF)
Les 50 qui font le Cameroun
Accusé de complicité d’assassinat d’un militant dissident de son parti – une affaire qui remonte à 2006 et qui a révélé au grand jour les dissensions au sein du Social Democratic Front (SDF) – et souvent critiqué pour son autoritarisme, le « plus fidèle opposant » au régime maintient la pression. « Nous allons tout faire pour qu’il n’y ait pas d’élections au Cameroun », a-t-il déclaré, en février dernier, depuis son fief de Bamenda, dans le nord-ouest du pays. Pas sûr que cette posture – dénonçant la mainmise du pouvoir sur le processus électoral – soit la plus opportune dans la perspective de l’élection présidentielle d’octobre 2011, sur laquelle plane une incertitude de taille. Après près de trente ans au pouvoir, le président Paul Biya aura la possibilité de se représenter puisque la Constitution lui en donne le droit. Mais rien ne dit qu’il le fera. Quoi qu’il en soit, 2011 sonnera comme un changement d’époque ou comme le début d’une transition à haut risque. Anglophone et bien en peine d’élargir l’emprise géographique de son parti, âgé et fragilisé en interne, John Fru Ndi risque fort de manquer ce rendez-vous.
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