Mais, dans le contexte économique actuel, le PDG, Abdelwahab Ben Ayed, préfère mettre en avant les bonnes nouvelles de son premier exercice de société cotée. Le chiffre d’affaires a atteint 929,49 millions de dinars, en hausse de 12,9 %, soit un point de plus qu’attendu. « Mieux que prévu, malgré quelques imprévus… », explique le président du holding, qui réunit plus de 79 sociétés réparties en six pôles : l’agroalimentaire et les services, l’aviculture, l’industrie, la céramique, l’emballage et l’immobilier.
L’année 2008 fut particulièrement difficile pour l’activité industrielle. En début d’exercice, elle a été confrontée à une forte hausse des cours de l’acier suivie, au quatrième trimestre, par un effondrement des exportations à base d’acier. La branche a néanmoins enregistré une croissance de 13 % de son chiffre d’affaires. La rentabilité de la production avicole a également souffert, en particulier de la hausse du maïs et du soja, qu’elle n’a pas pu répercuter sur les consommateurs. Soucieux de préserver le pouvoir d’achat, l’État a en effet fait pression pour que les prix de vente de produits comme la viande de poulet et de dinde n’augmentent pas sensiblement. Conséquence, la branche historique du groupe affiche une modeste progression de 5 % de son résultat d’exploitation. Au rang des satisfactions, les activités immobilières du groupe, dont le chiffre d’affaires progresse de 25 % par rapport à 2007. Au final, la solidité et les bonnes performances de Poulina reposent sur sa forte diversification sectorielle mais aussi géographique. Le groupe tunisien est présent en Algérie, au Maroc, en Libye, en France et depuis peu en Chine, où une première usine de conditionnement d’huile d’olive devrait entrer en production d’ici à la fin de l’année. Poulina prévoit de dépasser le milliard de dinars de chiffre d’affaires cette année.