L’époque où le Sénégal accueillait plusieurs millions de visiteurs par an est bien lointaine. Le secteur touristique, autrefois l’un des piliers de l’économie de ce pays, est en panne depuis près d’une décennie. En 2007, le pays n’accueillait que 874 600 touristes et près de 900 000 l’an passé. Parmi les raisons de ce déclin, Abdoul Karim Ouattara, le directeur marketing de l’Agence nationale de la promotion du tourisme, évoque la « déconfiture » d’Air Sénégal International (ASI). Car « les pays africains dont le tourisme se porte bien, affirme-t-il, sont ceux qui possèdent une bonne compagnie aérienne ». Ajouté à cela, le secteur a été pénalisé par l’augmentation des taxes d’aéroport faisant du Sénégal une destination chère et entraînant la fermeture, en 2007, du bureau parisien de l’Agence nationale de la promotion du tourisme, principal pourvoyeur de visiteurs. La Casamance, principale destination touristique du pays, ne séduit plus, pour des raisons d’insécurité. Saly Portugal, Mbour, la Petite Côte et Saint-Louis ont, eux aussi, perdu de leur attractivité. La crise mondiale ne vient rien arranger. Plusieurs mesures, dont l’ouverture d’agences de promotion en Europe et aux États-Unis, et la baisse de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), qui devrait passer de 18 % à 10 %, sont annoncées pour relancer le secteur. Mais, jusque-là, elles sont encore à l’état de projet.
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