Télécoms : MT à la conquête de l’Ouest
Le Maroc à la conquête de l’Afrique
Et de quatre ! Le 7 juillet dernier, Maroc Telecom (MT) s’est emparé de 51 % du capital du malien Sotelma, pour quelque 275 millions d’euros. Une acquisition venue s’ajouter à trois autres « emplettes » du marocain au sud du Sahara : première à avoir ouvert le bal, la Mauritanie lui a cédé le contrôle de Mauritel en avril 2001, suivie, en décembre 2006, par le Burkina, où MT a acquis 51 % d’Onatel avant de s’emparer, en février 2007, de 51 % de Gabon Telecom. Chaque fois, MT a privilégié la privatisation d’opérateurs historiques, sur des marchés à fort potentiel de croissance, lui permettant de totaliser 19,6 millions de clients et d’afficher, pour le premier semestre 2009, un chiffre d’affaires de 14,6 millions de DH (1,3 million d’euros), en hausse de 1,9 % par rapport à 2008.
A contrario, ayant accéléré la cadence de ses achats ces trois dernières années, MT a dû muscler ses investissements sur le marché subsaharien et a ainsi déboursé 100 millions d’euros en 2008. Reste que le fleuron marocain de la téléphonie, coté à la fois à Paris et à Casablanca (il pèse un quart de la capitalisation boursière de la place), est la propriété à 53 % du français Vivendi, dont il est d’ailleurs la filiale la plus rentable. Et c’est via MT que Vivendi a tenté une offensive sur les actifs africains de Zain, avant d’y renoncer…
Après MT, Méditel, second opérateur GSM du royaume et désormais 100 % marocain – depuis le rachat, en septembre, par FinanceCom et CDG, des participations de Telefónica et Portugal Telecom –, se sent pousser des ailes… qui pourraient aussi le conduire hors de ses frontières.
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