Dans ce dossier
Les 100 personnalités qui feront l’Afrique en 2010
Figure de la lutte contre l’apartheid, mondialement connu depuis la publication d’Une saison blanche et sèche, le romancier sud-africain André Brink, 74 ans, vient de publier ses Mémoires. Mes bifurcations ne sont pas un texte linéaire déroulant sa vie par le menu, mais une série d’essais qui composent autant de chapitres sur les sujets qui lui tiennent à cœur. L’époque de l’apartheid, bien entendu, mais aussi les femmes, la littérature, la musique, le sport, la langue, la couleur de peau, etc. Un constat : l’âge n’a pas assagi cet écrivain politique qui conserve son sens critique vis-à-vis de l’Afrique du Sud de Jacob Zuma, mais aussi envers la France ou Israël. Peut-être parce qu’il se réclame d’Albert Camus. « Pour lui, la définition des droits de l’homme s’enracinait dans l’idée de révolte, estime-t-il. Dire non, c’est refuser les compromis, l’injustice, le mensonge. C’est s’opposer à tout ce qui menace l’intégrité de l’être humain, sa dignité, ses choix. Cinquante ans après sa mort, je crois que l’idée camusienne garde toute sa pertinence. »