Ils rêvaient de rebondir, les voilà sur la touche. Après la victoire, les vieux lions du bongoïsme ont été chassés du groupe. Ancien ministre des Mines, Richard Onouviet n’a pas été reconduit au gouvernement, en dépit de son soutien affiché au candidat du PDG, et reprend le siège de député de Lambaréné qu’il avait laissé à son suppléant. Il en va de même pour le général Idriss Ngari, ancien ministre de la Santé et oncle du nouveau chef de l’État qui, après avoir renoncé à déposer sa candidature pour la présidentielle, à la demande de la famille, n’a pas non plus obtenu de portefeuille. Député de Ngouoni, il siège lui aussi, désormais, au palais Léon Mba. L’ex-ministre délégué aux Transports et patron de l’Union des jeunes du PDG, Philippe Nzengue Mayila, comme bien d’autres membres du précédent gouvernement, a rejoint les « oubliettes » du Parlement. De hauts fonctionnaires ont également été remerciés, dont le trésorier-payeur, Fidèle Ntsissi, le directeur général du Budget, Juste-Valère Okologo, celui de la Caisse nationale de Sécurité sociale, Antoine Yalanzele, ou encore le président de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (Cnam-GS), Jean-Félix Mamalepot.
Autre cause, même effet, le scandale des détournements à la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) a eu raison de Jean-Pierre Oyiba, qui a dû présenter sa démission du poste de directeur de cabinet du président – que ce dernier a acceptée –, pour se contenter, depuis janvier, du poste moins en vue d’administrateur général du Compte de refinancement de l’habitat (CRH).
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