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Jacob Zuma peut-il rebondir ?
Jeune Afrique : À quelques semaines du coup d’envoi de la première Coupe du monde de football organisée sur le continent africain, le meurtre du leader extrémiste sud-africain Eugène Terreblanche, le 3 avril, arrive à un bien mauvais moment…
Joseph Blatter* : Nous avons reçu des assurances qu’il n’y aura pas de remous de ce côté-là. Pas seulement du comité d’organisation local, mais surtout du gouvernement sud-africain lui-même. Une délégation gouvernementale a rencontré ce groupe [le mouvement de résistance afrikaner anciennement dirigé par Terreblanche, NDLR]. Ses partisans ont reconnu que les premières déclarations [qui évoquaient une vengeance] étaient complètement dépassées et ne relevaient de la responsabilité que de quelques individus. Les membres de ce groupe déplorent naturellement ce qui s’est passé, mais ils resteront fidèles à la République sud-africaine et respecteront la Coupe du monde de football. J’ai été rassuré par ces informations.
Que répond la Fifa à tous ceux qui, dans le monde entier, s’inquiètent des questions de sécurité ?
Les responsables de la sécurité des différentes fédérations nationales ont rencontré les dirigeants sud-africains. C’est Interpol qui organise la coordination de tous les services. Les médias ont d’abord évoqué des enjeux de sécurité ; maintenant, on lit que les billets ne se vendent pas. Vous savez ce que c’est ? C’est simplement la jalousie d’un certain monde occidental qui a du mal à accepter que l’Afrique ait la chance d’organiser la Coupe du monde. C’est juste ça. Vous verrez, la Coupe du monde sera un très grand succès. Les stades seront pleins. On cherche la petite bête partout depuis le début, car « on » sait mieux faire, nous, les anciens colonialistes ! Quelle idée d’aller en Afrique avec cette Coupe du monde…
Mais tout se passera très bien. Et à la fin, que diront les mêmes journalistes ? « On a toujours dit que ça se passerait très bien. » Je dis aux médias occidentaux : vous êtes jaloux, c’est tout !
Reste-t-il aujourd’hui des problèmes importants d’organisation à régler ?
Sur le plan des constructions, tout est fait. Sur celui des télécommunications, tout fonctionne bien. Au niveau logistique – transports, hôtels, aéroports –, tout est également en place. Bien sûr, il peut y avoir quelques problèmes comme partout ailleurs. Ni plus ni moins !
*Président de la Fédération internationale de football Association (Fifa).