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France-Afrique, les nouveaux réseaux

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Société

Des maçons bien discrets

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Mis à jour le 2 juin 2010 à 09:40

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Il y eut Guy Penne, « Monsieur Afrique » de François Mitterrand, ou encore le sénateur Pierre Biarnès, éminence de la Françafrique et de la franc-maçonnerie. La relève se fait aujourd’hui plus discrète. Pas question, à la Grande Loge nationale française (GLNF), de révéler qui est le « Monsieur Afrique ». Si certaines obédiences africaines se disent proches d’Alain Bauer, ancien grand maître du Grand Orient et conseiller pour la sécurité de Nicolas Sarkozy, lui se fait discret. Tout comme Patricia Balme, gourou en communication de Paul Biya.

La « franc-maçonnafrique » est loin d’être enterrée. Le conseiller régional Philippe Guglielmi, à la tête du Grand Orient jusqu’en 1999, serait proche du Congolais Denis Sassou Nguesso. François Stifani, de la GLNF, a lui-même installé Ali Bongo Ondimba à la tête de la Grande Loge du Gabon, en 2009. Nombre de chefs d’État et de politiciens cherchent l’adoubement des confréries françaises. Jean Ping, en 2008, a défendu sa candidature à la commission de l’Union africaine lors d’une conférence à la Grande Loge de France.

En Côte d’Ivoire, la presse a révélé l’appartenance du PDG de la société Construction métallique ivoirienne (CMI), Bernard Derrien, à une loge ivoirienne. Certains Français ont su se hisser dans ces hautes sphères en un temps record. Une promotion qui peut donner un coup de pouce aux affaires…