Pas facile de décrocher les 5 millions de dollars sur dix ans du prix Mo-Ibrahim (du nom du Britannique d’origine soudanaise qui a fait fortune dans la téléphonie mobile). Après le Mozambicain Joaquim Chissano, en 2007, et le Botswanais Festus Mogae, en 2008, personne n’a été jugé digne de recevoir le prix ni en 2009 ni cette année. Sont éligibles les ex-chefs d’État ou de gouvernement africains qui ne sont plus en exercice depuis trois ans maximum et qui ont conquis et quitté le pouvoir dans les règles de droit. Quatre ex-chefs d’État étaient donc « nommés ». Mais aucun n’a donné satisfaction au jury de sept personnalités présidé par Kofi Annan. Le Sud-Africain Thabo Mbeki a bloqué les trithérapies contre le sida pendant plusieurs années. Le Nigérian Olusegun Obasanjo a tenté de s’accrocher au pouvoir, puis a assuré l’élection de son dauphin à coups de fraudes. Le Ghanéen John Kufuor a laissé la corruption gangrener les dernières années de son régime. Et le Sierra-Léonais Ahmad Tejan Kabbah n’a pas suffisamment développé son pays. Un prix sans lauréat, c’est rare. Mo Ibrahim assume : « Nos critères sont ambitieux. » Le montant des deux prix non attribués sera reversé à une fondation pour financer des bourses d’étudiant.
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