
Victoire Ingabire à son domicile de Kigali, le 16 mai 2010. © Jason Straziuso/AP/SIPA
À défaut de pouvoir concourir, trois formations politiques d’opposition ont vainement demandé le report du scrutin. Il s’agit en premier lieu du Front démocratique unifié (FDU), de la médiatique Victoire Ingabire, 42 ans, rentrée d’exil en janvier dernier. Sous contrôle judiciaire depuis le 21 avril, celle qui est ouvertement partisane de la thèse du double génocide est poursuivie pour négationnisme et complicité de terrorisme.
Selon des sources judiciaires, elle aurait parrainé en 2008 la création d’une fraction dissidente des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR). Son parti n’a pas obtenu l’agrément des autorités. Si sa formation est reconnue, le dirigeant du Parti social (PS), Bernard Ntaganda, est sous le coup d’accusations similaires. Il est détenu depuis le 24 juin. Non enregistré par les autorités, le Parti démocratique vert (PDV) n’a pu présenter son leader, Franck Habineza. Et le numéro deux, André Kagwa Rwisereka, a été retrouvé mort à Butare, le 14 juillet, une semaine avant le début de la campagne électorale
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