Dans ce dossier
50 ans, 50 lecteurs, 50 regards sur J.A.
Comment j’ai découvert Jeune Afrique ? J’étais en quatrième année de primaire. Mon père achetait ponctuellement quelques numéros. Je regardais d’abord seulement les photos (en noir et blanc à l’époque) et je me servais des pages pour couvrir mes cahiers. C’est en grandissant que j’ai vraiment commencé à lire. Et au bout de quelques numéros, je connaissais pratiquement tous les pays africains, leurs capitales et leurs chefs d’État. Depuis, je suis resté scotché.
Je vous dis en passant que, dans certains milieux de mon pays, un numéro de J.A. lu trois mois après sa parution est considéré comme très récent ! Et à l’université, si les étudiants veulent tricher à l’examen, ils placent un Jeune Afrique bien récent sur la table, à l’intention inavouée du surveillant. Dès qu’il tombe dans le piège, il ne surveille plus que distraitement, concentré sur son journal. C’est ainsi qu’il y a beaucoup de réussites… grâce à vous !
Mais il faut dire, que grâce à vous aussi, j’ai beaucoup amélioré ma culture générale, mon niveau de français, ma rapidité d’esprit, mon sens de l’à-propos. Ce sont les aspects que moi, profane, je n’aurais pas pu voir, que mettent en évidence les auteurs des articles. Ce sont des idées, des pensées, que je serais incapable de traduire en paroles, que je note pour m’en inspirer plus tard. J.A., c’est la profondeur d’analyse, c’est la combinaison des mots de manière agréable à la lecture, c’est l’enrichissement en vocabulaire (éviction, trublion, potin, siphonner, pommeau, fatras…), en expressions et citations. J.A., c’est mon école de journalisme.