Dans ce dossier
50 ans, 50 lecteurs, 50 regards sur J.A.
J’ai commencé à lire Jeune Afrique à la fin des années 1980. Il s’agissait pour moi d’avoir des informations de première main, surtout sur les oppositions africaines, qui n’avaient alors pas de tribune d’expression : souvenez-vous, c’était en Afrique l’époque du parti unique. Puis en 1990, le multipartisme a été proclamé presque partout sur le continent. En Côte d’Ivoire, on a connu, cette année-là, ce qu’on a appelé le « printemps de la presse ». Il est apparu une floraison de titres, avec un ton inhabituel, aucun sujet n’était désormais tabou. À ce moment précis, j’ai vraiment cru que Jeune Afrique disparaîtrait. Parce que je pensais, naïvement, que la liberté de ton et les sujets traités, qui faisaient la force de ce journal, étaient désormais disponibles dans les journaux locaux. Eh bien je m’étais trompé ! Car vingt ans après, Jeune Afrique est encore là. Toujours aussi jeune, toujours aussi frais !