
Mouammar Kaddafi est face à un bras de fer entre les conservateurs et les réformateurs. © Reuters
Le « guide » libyen Mouammar Kadhafi envisage le retour de certains membres éminents de l’ancien Conseil de commandement de la révolution à des postes clés du régime.
Le bras de fer auquel se livrent depuis trois ans la vieille garde conservatrice et les « réformateurs » emmenés par Seif el-Islam Kadhafi pourrait inciter le père de ce dernier à procéder à des changements d’envergure au sein de la Jamahiriya. Il envisage même de rappeler aux affaires quelques-uns des survivants des douze membres de l’ex-Conseil de commandement de la révolution (CCR), qui renversa la monarchie en 1969 et fut dissous huit ans plus tard. En disgrâce depuis mai 1993, Abdessalam Jalloud, l’ex-numéro deux du CCR, est ainsi pressenti pour (re)devenir Premier ministre (il occupa le poste de 1972 à 1977). Le général Mustapha Kharroubi, qui n’occupe actuellement que des fonctions protocolaires, prendrait quant à lui la tête du Congrès général du peuple (Parlement), tandis que le général Khouildi Hamidi, en semi-retraite, superviserait les services spéciaux. Enfin, le général Aboubakr Younes Jaber serait maintenu à la tête des forces armées, mais à titre permanent et non plus temporaire, donc honorifique, comme c’est le cas depuis quelque trente ans.