Grosse colère du président malien lorsque, le 28 février, il a appris que Senoun Bechir, le Tunisien accusé d’avoir perpétré un attentat contre l’ambassade de France à Bamako, début janvier, avait réussi à s’évader. Le fugitif a été repris quarante-huit heures plus tard, à Gao. Il devait être ramené dans la capitale malienne par avion (envisagée dans un premier temps, la voie routière a été jugée trop risquée, en particulier par les Français). À Bamako, certains s’étonnent de l’apparente facilité avec laquelle Senoun s’est fait la belle et de la rapidité avec laquelle il est parvenu à rejoindre Gao, à 1 200 km de là. Pourquoi n’était-il pas détenu au siège – très surveillé – des services de sécurité, mais dans l’une de ses annexes, à l’est de Bamako ? Seuls le chef de poste et son adjoint, censés se relayer toutes les deux heures, ainsi qu’une sentinelle, étaient affectés à sa surveillance… Quant au colonel-major Mami Coulibaly, le chef de la sécurité d’État, il a fait les frais du courroux présidentiel et a été ipso facto limogé.

Senoun Bechir, le 5 janvier 2010 à Bamako. © AFP
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