De passage à Paris, Donald Kaberuka a participé, les 2 et 3 mars, à la conférence mondiale sur l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE), qui réunit États, groupes miniers et ONG pour livrer au grand jour les conditions des contrats d’exploitation des ressources minières et pétrolières.
Seuls cinq pays africains (Ghana, Liberia, Centrafrique, Niger, Nigeria) répondent aux exigences de l’ITIE. Trop peu ? « Il ne faut pas oublier que l’adhésion à l’ITIE est volontaire. Je salue ces pays qui estiment que ce mécanisme les aidera à mieux gérer leurs ressources naturelles », plaide Donald Kaberuka.
Pour lui, il faut aller plus loin et veiller à la bonne gestion de ces revenus pour les générations futures. « L’Afrique connaît le “paradox of plenty” – vous êtes riche et pauvre à la fois – ainsi que celui qui conduit souvent les pays riches en ressources naturelles à la guerre civile. Avec une meilleure transparence et plus d’efficacité, les deux paradoxes peuvent être évités. »