« Kadhafi s’est créé un personnage et est devenu prisonnier de cette image. Son accoutrement et ses tenues de parade ne ressemblent en rien à la tradition de son peuple. Ce jeu d’apparence, sans substance et sans lendemain, lui sert tout juste pour se différencier des chefs d’État arabes et africains. […] Après quatre décennies d’exercice du pouvoir, il n’est plus à espérer qu’il puisse changer ou qu’il troque ce jeu d’artifice pour une stature d’homme d’État. […] Kadhafi a largement gaspillé le temps, les atouts et les privilèges immenses de son pays. »
À un ministre britannique qui lui demandait « mais comment faites-vous avec le colonel Kadhafi ? », il répondit : « Comme avec nos rhumatismes, ça s’enflamme parfois, ça se calme après, la douleur est toujours latente, mais nous n’en mourons pas. Nous faisons avec ! » C’était le temps de l’indulgence…