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Niger : démocratie, le grand retour ?
Conseiller aux affaires minières du général Salou Djibo, ancien du groupe pétrolier algérien Sonatrach, Sory Boubacar est un homme heureux. « Avant la fin de l’année en cours, le Niger deviendra un pays producteur de pétrole », assure-t-il. En effet, plusieurs champs du gisement des environs d’Agadem (centre-est du pays), dans la circonscription administrative de Diffa, dont les réserves prouvées sont de près d’un milliard de barils, devraient entrer en production au cours des six prochains mois et fournir quelque 100 000 barils/jour.
Le contrat de partage de production signé en 2008 entre la société chinoise China National Petroleum Corporation (CNPC, 60 %) et l’État nigérien (40 %) comprend par ailleurs la construction d’une raffinerie à Zinder, dans le sud du pays, devant produire 20 000 barils/jour. Les travaux sont presque achevés et elle devrait pouvoir entrer en service à la fin de l’année.
Pipeline
Le dilemme qui reste posé aujourd’hui aux autorités nigériennes est relatif au choix du mode de transport de la production. « Avec nos partenaires de la CNPC, nous devons trancher entre deux options : soit acheminer la production vers le Tchad et son pipeline qui va de Doba à Kribi, au Cameroun, soit réaliser un nouveau pipeline de 2 000 km vers le port de Cotonou, au Bénin, précise Sory Boubacar. Dans le premier cas, le transport de la production coûterait 11 dollars le baril, contre 17 dollars si l’on choisit l’évacuation par le Bénin. C’est aux nouvelles autorités qu’il reviendra d’en décider. »