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Constituante tunisienne : les enjeux d’une élection historique

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Constituante tunisienne : proportionnelle, mode d’emploi

Quel est précisément le mode de scrutin choisi pour l’élection de l’Assemblée constituante tunisienne du 23 octobre ? Explications.

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Mis à jour le 18 octobre 2011 à 16:57

Le scrutin à la proportionnelle est plus juste, mais plus compliqué à mettre en oeuvre. © AFP

Contrairement au scrutin majoritaire, qui attribue les sièges aux candidats ayant obtenu le plus de voix, l’élection à la proportionnelle les répartit selon le nombre de voix recueillies par toutes les listes recevant plus de 5 % des suffrages exprimés. C’est le « quotient électoral » – la division des suffrages exprimés par le nombre de sièges à pourvoir – qui permet d’effectuer cette opération. C’est plus juste, mais plus compliqué, et cela engendre souvent un éclatement des formations politiques.

Cas de figure pour l’élection de l’Assemblée constituante en Tunisie : la circonscription Tunis 1 compte 192 081 électeurs inscrits pour 9 sièges, soit un quotient prévu de 21 342. Si une liste obtient trois fois ce quotient, soit 64 026 voix, trois sièges lui seront attribués. Et ainsi de suite pour toutes les listes rassemblant plus de 21 342 voix.

Ce premier calcul effectué, vient ensuite l’attribution des sièges restants. En Tunisie, la technique du « plus fort reste » a été préférée à celle de la « plus forte moyenne ». La liste qui dispose du plus gros réservoir de voix après la première répartition récupère l’intégralité des sièges restants.