Société

Probo Koala : l’indemnisation des victimes devrait bientôt commencer

Leigh Day & Co. sera finalement chargé de distribuer les indemnités des victimes du Probo Koala. Le tribunal de première instance d’Abidjan a donné raison au cabinet d’avocat anglais, face à la Coordination Nationale des Victimes des Déchets Toxiques (CNVDT) de Claude Gohourou. Les fonds sont toujours gelés par la justice, mais Leigh Day se veut confiant sur la reprise rapide des paiements.

Mis à jour le 10 novembre 2009 à 11:28

En 2006, les déchets du Probo Koala avaient causé des milliers d’intoxications © AFP

Quelques 750 000 CFA (1150€) d’indemnité pour chacune des 30 000 victimes du Probo Koala… Une telle somme ne pouvait que susciter des convoitises.

Au mois de septembre, trois ans après la pollution de la région d’Abidjan par des déchets toxiques, l’affréteur du tanker-pollueur avait accepté de dédommager les victimes. Les 22,5 milliards de CFA (35 millions d’euros) avaient alors été versé à Leigh Day & Co., le cabinet d’avocat anglais qui les représentaient.

Mais fin octobre, l’argent déposé sur les comptes de Leigh Day en Côte d’Ivoire a été gelé par la justice, suite à une plainte de la CNVDT, une organisation créée au mois d’août par Claude Gohourou.

Accusant les avocats anglais de vouloir s’enrichir sur le dos des victimes, il réclamait l’attribution du montant à son association.

Vendredi, la justice ivoirienne a finalement tranché en faveur de Leigh Day & Co.

Soulagement

« La décision du juge soulage énormément les demandeurs et les avocats », s’est félicité le cabinet Leigh Day dans un communiqué, après l’annonce du jugement.

L’avocat en charge de ce dossier, Martyn Day dit espérer « bientôt reprendre le paiement de l’indemnisation [des victimes], issue de leur longue bataille ». Le jugement n’a pour l’instant pas levé le séquestre sur les comptes de Leigh Day en Côte d’Ivoire. Le tribunal attend encore les preuves que le cabinet est spécifiquement mandaté pour distribuer les fonds. Une demande que Leigh Day « n’anticipe pas » comme « un véritable obstacle ».

Joint par Jeuneafrique.com, Claude Gohourou dit quant à lui « [prendre] acte de la décision du juge ». S’il a évoqué la possibilité de faire appel, il n’a pas voulu dévoiler ses intentions pour l’heure.