Le secrétaire général de l’Elysée Claude Guéant devait se rendre ce dimanche 21 février à Alger avec le conseiller diplomatique et sherpa de Nicolas Sarkozy, Jean-David Levitte. Une recontre entre les deux hommes et le chef de l’Etat algérien Abdelaziz Bouteflika était prévue.
Décrisper les relations
Objectif : décrisper les relations entre les deux pays en abordant les affaires judiciaires en cours qui opposent Alger à Paris, telle celle qui a vu l’incarcération du diplomate algérien Mohamed Ziane Hasseni ou l’enquête sur la mort des moines de Tibéhirine.
Les sept moines français avaient été enlevés dans la nuit du 26 au 27 mars 1996 dans leur monastère isolé Notre-Dame de l’Atlas, au sud d’Alger. Leurs têtes avaient été retrouvées, deux mois plus tard, le 4 juin.
Alger avait alors assuré qu’il avaient été exécutés par l’un des groupes djihadistes, alors particulièrement actifs dans la région. Mais les récentes déclarations du général François Buchwalter, à l’époque attaché de Défense français à Alger et aujourd’hui à la retraite, ont remis en cause cette thèse.
Le général affirme que l’armée algérienne les a abattu par erreur alors qu’elle traquait les groupes islamistes dans la région.
Cette nouvelle direction prise par l’enquête, menée par le juge d’instruction Marc Trévidic, irrite particulièrement Alger.