Que se passera-t-il si les deux cortèges se croisent ? Les partisans du candidat de l’Union des forces de changement (UFC), Jean-Pierre Fabre, qui contestent les résultats provisoires de l’élection présidentielle du 4 mars (remportée par le président sortant Faure Gnassingbé) attendent impatiemment de pouvoir s’exprimer légalement dans les rues de Lomé depuis le scrutin.
Première manifestation dispersée
Une première manifestation prévue par l’UFC, mardi dernier, avait été interdite par les autorités. Explication officielle : les grands rassemblements ne pouvaient se tenir pendant les jours ouvrables, pour ne pas perturber l’activité économique de la capitale. Seuls quelques centaines de jeunes, rapidement dispersés par les forces de l’ordre, avaient bravé l’interdiction. En conséquence, l’UFC avait choisi d’appeler à une nouvelle manifestation le samedi 13 mars pour tenter de se faire entendre.
Libérer notre pays »
Seulement, les partisans du président sortant et réélu Faure Gnassingbé ne sont pas disposés à laisser la rue à l’opposition. "Nous allons exprimer notre joie d’avoir gagné l’élection, soutenir notre candidat qui a été largement réélu, et défendre notre vote de citoyens libres", a déclaré le secrétaire général du Rassemblement du peuple togolais (RPT, au pouvoir), Solitoki Esso.
Réplique de Jean-Pierre Fabre : « Nous allons montrer que nous avons toujours le peuple avec nous et que (…) nous allons mener la lutte pour libérer notre pays d’un système qui le met sous éteignoir et l’empêche de s’épanouir ». Les deux marches doivent commencer simultanément samedi à huit heures (sept heures GMT). (avec AFP)