A Conakry, rien ou presque ne se décide hors des casernes. Même lorsqu’il est question de l’équipe nationale guinéenne, dissoute à la fin de l’année dernière par Isto Keira, le ministre des Sports, après son élimination de la Coupe du Monde et de la CAN. Alors que la fédération guinéenne de football (FGF) s’active pour trouver un sélectionneur à cinq mois du début des éliminatoires de la CAN 2012 – durant lesquels la Guinée affrontera l’Ethiopie, le Nigeria et Madagascar -, un nom vient déjà d’être rayé de la short-list établie par la FGF.
Robert Nouzaret (66 ans), qui avait dirigé le Syli National entre décembre 2006 et juillet 2009 sais déjà qu’il ne reviendra pas à Conakry. « Je figurais effectivement sur une liste de sélectionneurs potentiels », a-t-il expliqué. « La fédération souhaitait que je revienne, mais Sékouba Konaté, le président par intérim du pays, a mis son véto. »
La valse des sélectionneurs
Les deux hommes, réputés pour leur caractère bien trempé, avaient en effet eu une altercation à l’époque où Konaté était ministre de la Défense. Et Konaté s’en est visiblement souvenu. « A partir de là, les choses étaient réglées », a confirmé Nouzaret, qui aurait également été approché par le Bénin. Mais plusieurs autres Français intéressent la fédération guinéenne.
Michel Dussuyer, libre depuis son départ du Bénin et qui a déjà dirigé la sélection nationale (2002-2004) a confirmé mercredi « avoir eu un contact. » Ce qui n’est en revanche pas le cas d’Alain Giresse, l’ancien sélectionneur du Gabon contacté au téléphone et qui a affirmé « avoir été approché par des clubs et des sélections, mais pas par la Guinée. » Quant à Henri Michel, qui figurerait lui-aussi sur cette fameuse liste, il était injoignable mercredi.