"Oui mais…" Voici, en substance, la réponse de Ban Ki-moon au souhait de Kinshasa de voir la Mission des Nations unies en RD Congo (Monuc) lever le camp au plus vite.
L’existence d’"institutions de sécurité viables" comme condition
Le mandat de la mission, qui expire fin mai, devrait être renouvelé d’un an, a recommandé le secrétaire général de l’ONU dans un rapport adressé au Conseil de sécurité et publié lundi. Mais il envisage le retrait d’une partie de la mission (2 000 soldats environ) située dans l’Ouest du pays, dès le mois de juin. Cette date coinciderait avec le cinquantième anniversaire de l’indépendance du pays (le 30 juin).
Ban Ki-moon indique avoir "pris note" de la volonté du gouvernement congolais de voir la mission quitter le pays avant le 31 août 2011, mais il conditionne ce retrait à l’existence "d’un état de droit et d’institutions de sécurité viables" en RDC. Le rapport insiste notamment sur la nécessité de protéger les civils, en particulier dans l’Est du pays.
Le Conseil de sécurité, à qui appartient la décision finale, doit envoyer une délégation en RDC pour trois jours à la mi-avril. Dans la foulée, les diplomates se rendront également au Rwanda et en Ouganda.
Le 22 mars, le commandement de la Monuc avait indiqué qu’il planifiait le retrait de ses 20 000 soldats en trois phases d’ici fin 2011, pour anticiper la future décision du Conseil de sécurité.