Alpha Condé, premier président élu démocratiquement en Guinée le 7 novembre dernier, sera investi de ses nouvelles fonctions mardi 21 décembre. En présence de plusieurs chefs d’État voisins dont Abdoulaye Wade (Sénégal), Amadou Toumani Touré (Mali), Blaise Compaoré (Burkina Faso), Ernest Koroma (Sierra Leone), Ellen Johnson Sirleaf (Liberia), Ali Bongo Ondimba (Gabon), José Eduardo Dos Santos (Angola) et Jacob Zuma (Afrique du Sud), il mettra fin à vingt-six années de régimes militaires.
Goodluck Jonathan, le président nigérian par ailleurs président de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) sera représenté par l’ancien président nigérian Olusegun Obasanjo.
Les préparatifs sont en cours à Conakry, en prévision de la cérémonie qui aura lieu à 11 heures locales au Palais du peuple et qui sera retransmise en direct par la radio et la télévision d’État (Radio télévision guinéenne, RTG).
L’après Sékouba Konaté
Alpha Condé, 72 ans, est l’opposant historique à tous les gouvernements guinéens. Condamné à mort sous le régime d’Ahmed Sékou Touré (1958-1984), il avait été emprisonné deux ans pendant le règne du général Lansana Conté (1984-2008).
Il est arrivé vainqueur au second tour de l’élection présidentielle avec 52,5 % des votes face à son rival, l’ancien Premier ministre Cellou Dalein Diallo (47,5 %).
Le général Sékouba Konaté, qui a dirigé la transition depuis le départ de Moussa Dadis Camara du pouvoir, a fait ses adieux solennels à l’armée le 15 décembre. Il a demandé aux militaires de « soutenir et d’accompagner dans sa mission Alpha Condé, tout en veillant à demeurer apolitique ».
Konaté devrait prendre prochainement les commandes de la Force africaine en attente (FAA) auprès de l’Union africaine, afin de la rendre opérationnelle. (avec AFP)