L’administration Obama est déterminée à montrer que le respect des droits de l’homme est un critère essentiel de la coopération américaine. Sanctionnant le très mauvais bilan de Kinshasa dans ce domaine, Washington a privé la République démocratique du Congo (RDC) du statut de partenaire économique privilégié que lui conférait le programme Agoa (Africa Growth and Opportunity Act). Lequel, institué en 2000, a cependant surtout profité aux pays pétroliers.
« J’ai déterminé que la RDC n’effectuait pas les progrès nécessaires pour répondre aux critères » de l’Agoa, indique simplement Obama dans un décret. « J’ai donc décidé de mettre fin à la désignation de la RDC comme pays bénéficiaire » de ce programme qui facilite les exportations africaines vers les États-Unis pour soutenir le développement économique et les réformes démocratiques. Cette décision doit prendre effet le 1er janvier 2011.
Les forces de sécurité impliquées
« Les forces de sécurité de la RDC et d’autres groupes armés continuent de commettre des violations des droits de l’homme à grande échelle, en particulier des viols », a précisé un haut responsable américain. Surtout, Kinshasa « n’a pas réagi aux demandes des États-Unis et de la communauté internationale pour remédier à cette situation ». En décembre 2009, M. Obama avait sanctionné Madagascar, la Guinée et le Niger en les retirant de cette liste, tout en réintégrant la Mauritanie. (Avec AFP)