À la suite des enquêtes enclenchées contre les familles Ben Ali et Trabelsi en Tunisie, les avoirs de ces dernières en Europe devraient être bientôt gelés. C’est le principe sur lequel sont tombés d’accord les Vingt-sept de l’UE lors d’une réunion d’experts sur le Maghreb, jeudi à Bruxelles.
« On a un consensus sur le gel des avoirs », a affirmé une source diplomatique de l’UE, qui précise que les modalités de cette décision doivent encore être définies. Bruxelles attend notamment que Tunis lui fournisse une liste précise de personnes qui feront l’objet de sanctions.
Enquête préliminaire
Mercredi, la justice tunisienne a ouvert une enquête pour « acquisition illégale de biens », « placements financiers illicites à l’étranger » et « exportation illégale de devises », contre Zine el-Abidine Ben Ali et sa famille. Une information judiciaire qui vise nommément l’ancien chef d’État, sa femme, mais aussi « les frères et gendres de Leïla Trabelsi, les fils et les filles de ses frères ». Selon TV7, qui citait une « source officielle » non identifiée, 33 membres du clan Ben Ali ont été interpellés, sans que l’on n’ait pour l’instant plus de détails.
La ligne de conduite de l’UE fait suite à certaines déclarations isolées de quelques pays européens. La France a par exemple annoncé mercredi avoir pris « les dispositions nécessaires » pour bloquer d’éventuels « mouvements financiers suspects concernant des avoirs tunisiens en France » du clan Ben Ali-Trabelsi. La Suisse a fait de même. (Avec AFP)