Saisie d’un recours en annulation du premier jugement par les avocats du Rassemblement constitutionnel et démocratique (RCD), la cour d’appel de Tunis a décidé de le rejeter. Une décision annoncée par l’avocat représentant le ministre de l’Intérieur, Me Fawzi Ben Mrad et qui confirme celle du 9 mars dernier.
Le tribunal de 1ère instance de Tunis avait alors « décidé de dissoudre le Rassemblement constitutionnel démocratique et de liquider ses biens et ses fonds ». Le jugement avait été accueilli par une clameur gigantesque des centaines de personnes présentes dans la salle.
Fondé le 27 février 1988 par Ben Ali, le RCD, alors qu’il dominait la scène politique, a revendiqué jusqu’à deux millions d’adhérents sur les dix millions de Tunisiens. Depuis la fuite du président le 14 janvier, les Tunisiens n’avaient cessé de manifester pour réclamer la dissolution du symbole de l’État policier durant les vingt-trois ans du régime Ben Ali.
Le parti ne pourra donc pas présenter de candidats en son nom lors des élections législatives du 24 juillet dont sortira une Assemblée constituante. (avec AFP)