Après 16 années à la tête de l’évêché de Pointe-Noire, son diocèse d’origine, Jean-Claude Makaya Loemba, 56 ans dont vingt-sept de prêtrise, s’est vu retiré sa charge cléricale. Une mesure rare, motivée par de « de graves problèmes de gestion » et par « de fortes tensions » au sein du diocèse. Le Vatican a, en revanche, exclu des raisons d’ordre moral.
Des sources vaticanes citées par l’agence d’information religieuse I-Media, font état d’une gestion désastreuse et d’un manque de confiance de prélat envers son clergé. La Congrégation pour l’évangélisation des peuples, chargée des « missions » à l’étranger, avait auparavant envoyé un émissaire pour faire entendre raison au prélat.
Pas de démission, mais une destitution
Selon, I-Media, la procédure est inhabituelle. D’ordinaire, lorsque Rome invite un évêque à démissionner, le pape annonce ensuite officiellement qu’il accepte son départ au regard de l’article 401 paragraphe 2 du droit canon (« raison de santé » ou « toute autre cause grave »). Cette annonce n’a pas eu lieu dans le cas de Mgr Makaya, ce qui donne à penser que l’évêque de Pointe-Noire n’a pas accepté de quitter ses fonctions, mais y a été contraint par une destitution.
Ces derniers mois, plusieurs évêques d’Afrique centrale et de l’Ouest – République centrafricaine, Bénin, Burkina Faso ou Nigeria – ont démissionné. Aucune raison n’a été officiellement évoquée mais un bon nombre de prélats souvent jeunes ont dû partir pour des problèmes de gestion, de morale sexuelle ou de syncrétisme religieux.
(avec AFP)