Déjà interdits pour la plupart d’activités politiques, les ex-dirigeants du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), l’ancien parti au pouvoir aujourd’hui dissous, vont devoir rendre des comptes à la justice tunisienne. Après Mohamed Ghariani, ex-secrétaire général du parti, arrêté sous l’accusation de détournement et d’extorsion de fonds, malversations, spoliation et abus de pouvoir, l’ancien ministre (et également ex-secrétaire général du RCD) Abderrahim Zouari a été à son tour placé sous mandat de dépôt, le 13 avril, pour les mêmes motifs.
L’ancien Premier ministre tunisien Hamed Karoui, qui fut vice-président du parti, a également été entendu. Selon des sources judiciaires, les prochains sur la liste pourraient être Chedli Neffati, un ancien secrétaire général, et Oussama Romdhani, ancien ministre de la Communication et homme lige d’Abdelwahab Abdallah, l’omnipotent conseiller de Ben Ali, lui-même emprisonné depuis deux mois.